DOSSIERS TECHNIQUES
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A quoi sert une mise à la terre?
La mise à la terre de votre installation électrique est obligatoire, son rôle est la protection des biens et des personnes.
plusieurs méthodes sont possibles pour les maisons individuelles et les habitations collectives :
_ le piquet de terre (la plus répandue)
_ le fond de fouille (enfouissement d'un fil de terre tout autour de la construction)
méthode du piquet vertical
Pour donner une image simple du fonctionnement de la terre dans des situations à risques : se serait celle d'un conduit d'évacuation. De la même manière qu'en plomberie, une tuyauterie spécifique est prévue pour l'évacuation des trop pleins indésirables, eaux usées etc... en électricité en plus des fils qui conduisent le courant (Phase et neutre couleur : bleu et rouge), on raccorde prises et luminaires à un fil spécifique relié à la terre (couleur vert-jaune) qui permet l'évacuation des fuites de courants vers le conducteur principal de terre, le piquet de terre, et donc pour finir dans le sol !
Exemple : en cas de dysfonctionnement d'un four ou d'un lave linge (circuit à la masse, mauvais branchement, câble abimé...) il arrive que des courants de fuites parcourent les carcasses métalliques de ces appareils électroménagers. Si ces derniers ne sont pas branchés à une prise reliée à la terre, nous sentirons des picotements à son toucher ou pire, nous pourrons être victime d'une électrocution plus ou moins sérieuse. Car à défaut de pouvoir partir dans le sol, le courant s'échappe par notre corps.
Il se peut que votre logement ne soit pas encore relier à la terre. Dans ce cas, vous pouvez faire les travaux vous même. Toutefois pour des questions de temps ou de compétences, il vous faudra faire appel à un électricien professionnelle pour effectuer le raccordement.
Dans d'autres cas, votre installation est bien à la terre mais la mesure de terre n'est pas conforme (la NFC 15-100 sollicite une résistance de terre inférieur ou égale à 100 Ohm) . Il est alors nécessaire d'améliorer les conditions de mise à la terre de votre habitation. La plupart du temps l'ajout d'un ou deux piquets de terre bien disposés suffit à résoudre le problème.
les appareils pour mesurer la résistance de terre :
_ mesureur de terre numérique (méthode par boucle de terre) : on en trouve des pas cher dans le commerce. Avantage: c'est qu'il permette une mesure direct dans les prises
_ le telluromètre (méthode trois piquets) : coût élevé, nécessite d'avoir accès au piquet de terre (ce qui n'est pas toujours le cas en habitation urbaine)
le second intérêt d'une mise à la terre, c'est qu'elle va permettre la création des liaisons équipotentielles principale et secondaire de votre logement.
la liaison équipotentielle principale : c'est le raccordement entre elles et au conducteur de terre, de toutes les parties métalliques de votre construction (IPN, tuyauterie gaz, conduits d'eau etc...)
la liaison équipotentielle supplémentaire : c'est le même procédé mais appliqué à une pièce précise de votre habitation : la salle de bain mais aussi la cuisine dans certain cas.
il s'agit donc de relier entre elles les huisserie métalliques avec les conduits, les terres des prises et des luminaires, chauffages etc... présent dans la pièce.
quel rôle jouent ces liaisons équipotentielles?
Elles empêchent l'apparition de différence de potentiel entre différents éléments avec les quels nous pouvons entrer en contact; Donc elles nous protège encore une fois de l'électrocution.
Il est conseiller de faire vérifier son installation électrique tous les 10 ans, même si aucun trouble ne semble en gêner son fonctionnement. "Prévenir plutôt que guérir" comme dit l'adage.
NB : Il se peut que pour des raisons techniques ou budgétaire, on doive remettre à plus tard ses travaux de mise à la terre. La seule manière de palier à l'absence de terre d'un logement est l'installation d'un interrupteur différentiel de haute sensibilité (je veux dire au moins égale à 30mA, voire 10mA pour la protection des circuits d'une salle de bain) et l'effectuation de liaison équipotentielle "had hoc". On ne parle plus de mises aux normes mais de mise en sécurité alors.
